Florent Pagny "Orly" |
Ils sont plus de deux mille et je ne vois qu'eux deux La pluie les a soud�s, semble-t-il, l'un � l'autre Ils sont plus de deux mille et je ne vois qu'eux deux Et je les sais qui parlent, il doit lui dire "Je t'aime !" Elle doit lui dire "Je t'aime !" Je crois qu'ils sont en train de ne rien se promettre Ces deux-l� sont trop maigres pour �tre malhonn�tes Ils sont plus de deux mille et je ne vois qu'eux deux Et brusquement, il pleure, il pleure � gros bouillons Tout entour�s qu'ils sont d'adipeux en sueur Et de bouffeurs d'espoir qui les montrent du nez Mais ces deux d�chir�s superbes de chagrin Abandonnent aux chiens l'exploit de les juger La vie ne fait pas de cadeau et nom de Dieu c'est triste Orly, le dimanche, avec ou sans B�caud ! Et maintenant, ils pleurent, je veux dire tous les deux Tout � l'heure c'�tait lui lorsque je disais "il" Tout encastr�s qu'ils sont, ils n'entendent plus rien Que les sanglots de l'autre et puis et puis infiniment Comme deux corps qui prient infiniment, lentement Ces deux corps se s�parent et en se s�parant Ces deux corps se d�chirent et je vous jure qu'ils crient Et puis, ils se reprennent, redeviennent un seul, redeviennent le feu Et puis, se red�chirent, se tiennent par les yeux Et puis, en reculant comme la mer se retire, il consomme l'adieu Il bave quelques mots, agite une vague main Et brusquement, il fuit, fuit sans se retourner Et puis, il dispara�t bouff� par l'escalier La vie ne fait pas de cadeau et nom de Dieu c'est triste Orly, le dimanche, avec ou sans B�caud ! Et puis, il dispara�t, bouff� par l'escalier Et elle, elle reste l�, coeur en croix, bouche ouverte Sans un cri, sans un mot, elle conna�t sa mort Elle vient de la croiser, voil� qu'elle se retourne Et se retourne encore, ses bras vont jusqu'� terre �a y est ! Elle a mille ans, la porte est referm�e, la voil� sans lumi�re Elle tourne sur elle-m�me et d�j� elle sait qu'elle tournera toujours Elle a perdu des hommes, mais l�, elle perd l'amour L'amour le lui a dit revoil� l'inutile Elle vivra de projets qui ne feront qu'attendre La revoil� fragile avant que d'�tre � vendre Je suis l�, je la suis, je n'ose rien pour elle Que la foule grignote comme un quelconque fruit. Lyric from www.lyricmania.com |