Les belles �trang�res � �trangler

Fichus, soleillados, robes de chez Lacroix
Les p�tasses au soleil des longs �t�s framboises
Posent leur cul bronz� qu'un con honorera
Sur la pierre fatigu�e des ar�nes Nimoises

Et puis pour une fiotte, en balerines noires
Qui arrose bient�t le sable d'un sang bovin
Elles se p�ment sur l'�paule de leur maque d'un soir
Et mouillent la soie fine de leur dessous coquins

Ol�
Les belles �trang�res � �trangler

Les yeux plant�s profonds dans ceux du matador
Descendant quelques fois vers le membre latin
Serti comme une pierre dans le satin et l'or
Elles rougissent un peu et pensent: "Quel engin"

Puis elles vont pieds nus dans leur fragile blouse
Par les ruelles chaudes quand la ville s'embrase
S'imaginent gitanes, proven�ales, andalouses
Toutes sont parisiennes, pire encore Ni�oises

Ol�
Les belles �trang�res � �trangler

Les p�tassent finissent dans quelques bod�gas
Ecoutant Gibsy-King, dansant et riant fort
Avant d'aller vomir toute leur sangria
Enfin dans le r�tro poussi�reux
D'un camion des poubelles, � l'aurore
Elles se remaquillent un peu