Thomas Fersen "Pont Mirabeau" |
Pont Mirabeau, je ramasse un rameau. Je le jette dans l'eau et je le regarde. Je crache d'en haut, je crache dans l'eau Et le fleuve m'emm�ne vers le Havre. Un vieux corbeau pense tout haut que je devrais �tre � l'�cole. Cela n'est pas faux, mais il fait beau et le tableau noir me d�sole. Le tourniquet ne m'a pas vu passer, je ramasse un ticket, je file Et, sur le quai, libre d'un vase cass�, fuit un joli bouquet de filles. La solitude me fait marcher, elle a un humour impossible. Elle fait trembler le petit archer, � chaque fois, il rate sa cible. Qu'on soit �g� ou bien jeune usager, on regarde ses pieds, pensif. Le ciel est bleu, le train remue la queue. On se bouscule un peu, "Passy". On saute la Seine, c'est un ruisseau d'un coup de rame de m�tro Le pont de Bir-Hakeim se refl�te en ciseaux sur le fil de l'eau. Seules en terrasses, les feuilles mortes s'entassent Sur quelques chaises oubli�es Et, sur les places, les fontaines Wallace Attendent l'�t�, d�soeuvr�es. Comment trouver une chaussure � mon pied ? Je ramasse une gifle quand je siffle. Je fais le beau, je tourne autour du pot Mais mes phrases tombent � l'eau, poncifs. Comment trouver une chaussure � mon pied ? Je vais chez le fripier, je m'habille. Je suis �l�gant, qui dirait que ces gants Sont de deuxi�me main de fille ? Une inconnue semble perdue, elle cherche sa rue dans la mienne. � premi�re vue, elle m'avait plu mais elle entre dans les vespasiennes. Dans mes foul�es, p�se le jour �coul�, ma vigueur, au couchant, d�cline Avec le chant d'un clochard affal� sur le banc de l'all�e des cygnes. Lyric from www.lyricmania.com |